• J'aime bien les jours où Blogg est en maintenance, moi. C'est sûr, il vaut mieux n'avoir pas grand-chose à dire, ces jours là ; ou bien être vachement patient, c'est entendu. Mais bon, en attendant la fin des ralentissements, je n'aime rien tant qu'imaginer nos chers responsables techniques allongés sur le dos dans la poussière, armés de tournevis de toutes les tailles et de chiffons au-dessous d'une jungle de câbles et de matériel informatique, au milieu desquels de petites lumières de toutes les couleurs clignotent dans la pénombre...

    Et puis, ils s'extirpent de là-dessous, sales et un peu anxieux, se précipitent vers le gros levier noir à côté du tableau électrique. Un instant, ils s'interrogent du regard, font mentalement défiler une dernière fois la check-list... Et vlan, ils abaissent le levier.

    KLANG ! Brrt, brrrt, tic tic tic, Dzzzz.... Clac. Sssssssschtongg...

    Et voilà, les néons se rallument, quelques étincelles, et voilà. Les deux responsables techniques se regardent, radieux : et un serveur de plus, un ! Et les bloggueurs voient, enfin, leur page s'afficher de nouveau. Fin
    (provisoire certes, mais c'est pour ça que c'est appréciable) des "DB error", "Erreurs 504 - Gateway Time-out" et autres "Erreur 501"...

    C'est beau, la technologie au service du rêve collectif......

    Gatrasz.



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  • "My body is a cage that keeps me
    From dancing with the one I love
    But my Mind holds the key..."

    The Arcade Fire - My Body Is A Cage. (Album : Neon Bible)

    Gatrasz.



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  • S. monta dans le T.E.R. juste avant que l'agent de la SNCF sur le quai ne siffle le départ. Choisissant soigneusement sa place, à l'écart de tout le monde, il déposa sur la moquette son sac gonflé à bloc et s'assit dessus. Il n'y avait rien d'intéressant dedans ; juste du linge sale et quelques affaires dont il ne se séparait jamais. Docilement, il tendit au contrôleur son billet au premier passage ; ensuite, les écouteurs vissés sur les oreilles, il bascula dans une douce rêverie. Deux heures et demie de trajet... Après un certain temps, il ne perçut même plus les autres voyageurs ; entre les solos de Steve Harris et Dave Murray, il sentait quelque chose, comme une sorte de vent froid, monter du sol à travers ses jambes, le strapontin, dans ses mains posées sur les accoudoirs. Une force étrange, anesthésiante ; il se laissa faire. Ses bras, ses jambes, sa tête n'existaient plus. Son coeur lentement s'estompait, les battements se faisaient plus doux, plus rares...et Pffuit !

    Lorsque la vieille dame, assise un peu plus loin, s'aperçut que S. n'était plus là, elle pensa qu'il était allé aux toilettes ; peut-être même qu'il y fumait, le petit sagouin ! Mais quand le contrôleur, pris d'un doute, voulut vérifier, l'horrible vérité apparut bientôt : S. ne se trouvait plus dans le train... On fit des recherches sur la voie, on démonta le train pièce par pièce. Peine perdue. On ne retrouva jamais S., et ses affaires furent renvoyées à sa famille...

    De l'autre côté de la vitre, S. tapait de toutes ses forces avec ses poings pour se faire repérer. Il avait aussi essayé de hurler ; mais personne ne pouvait plus l'entendre. Il avait cédé à la tentation du poisson rouge, il avait lui aussi voulu sauter hors du bocal pour voir si ce qu'il imaginait existait vraiment de l'Autre Côté. Et il n'y avait rien, en réalité... Bientôt, une autre vérité le fit taire, pour toujours : dans le Néant, on ne peut ni errer ni se morfondre. On n'est plus ; ou plutôt si : on est...le Néant. Pffuit !

    Gatrasz.


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  • On devrait enfermer les gens seuls
    Pour les protéger de leur solitude
    Filmer leurs hurlements et leurs tentatives désespérées
    Qu'ils puissent s'épancher et pleurer devant la caméra de surveillance
    Les soignant(e)s leur donneraient un peu de tendresse...

    (Soupir)

    On ne pourrait les laisser sortir
    Qu'accompagnés
    Les yeux dans d'autres yeux et leurs bleus oubliés
    Muets et heureux
    Et décamisolés...

    Gatrasz.


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  • C'est l'histoire de la fille
    Qui claquait la tête des garçons
    L'histoire d'une fille
    Qui délirait à fond...

    Elle réclamait des bises
    Dans la rue, dans les foires et dans les cinémas
    Et crac ! Un instant qui défrise
    Elle vous mettait un grand coup, là...

    C'est l'histoire de la fille
    Qui croquait la tête des garçons
    L'histoire d'une fille
    Qui crachait des glaçons...

    Un p'tit gars plein d'malice
    Lui prit les mains d'un coup et l'embrassa ;
    En l'regardant d'un air complice
    A coups d'genou elle l'éborgna...

    C'est l'histoire de la fille
    Qui craquait la tête des garçons
    L'histoire d'une fille
    Qui vous grillait les plombs...

    Si vous la voyez v'nir
    Surtout, comme un boxeur, protégez-vous les dents
    Et si elle se fend d'un sourire,
    Un p'tit conseil... Mordez avant !

    LaaaaaLaLaLaLaaaa...


    Gatrasz.



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