• : phénomène vibratoire accompagné de la transmission d'un message, d'une émotion, par contact physique ou télépathique. On peut entrer en vibration avec tout et n'importe quoi : une pierre, une racine, un fantôme, une autre personne...

    Il est également possible d'entrer en vibration avec l'Univers tout entier, mais il s'agit plutôt d'un but mystique que d'un fait avéré ( voir : Cosmic Clap ).



  • : dérivé des vibrations cosmiques, le Cosmic Clap en est l'aboutissement, le point culminant, lorsque l'adepte (il faut nécessairement être adepte...) entre en vibration avec l'Univers tout entier. Bien sûr, il s'agit surtout d'un but mystique, non-obligatoirement atteint; mais selon la rumeur, l'heureux intéressé se verrait environné d'une nuée de petites étincelles bleutées. On n'en sait actuellement pas plus.

    Un esprit facétieux pourra évidemment se demander ce qui se passerait si l'adepte entrait en résonnance avec la susdite vibration; très probablement, il subirait quelques désagréments, un peu comme le pont de Tacoma en 1940...



  • : petite zone triangulaire à côté d'un minéral, prouvant l'intensité des contraintes qu'il a subi depuis sa formation jusqu'à sa forme actuelle.


  • Fond sonore : [Black Rebel Motorcycle Club - Shadow On The Run]

    Ton regard exprimait la plus totale attention, la plus entière concentration ; tu te penchais sur moi, et j'attendais couché le contact de tes petits doigts froids. Tu te demandais comment procéder, j'anticipais. Je m'emplissais de fantasmes comme un ballon s'emplit d'air, redoutant l'aiguille ; tu saisis le scalpel et me le plongeas directement dans la poitrine. Ah, l'exquise sensation ! Tu dessinais des formes géométriques, tu taillais, artiste jusqu'au bout des ongles sur la toile qui me servait d'épiderme - belles cicatrices en perspective. Je serai couturé de partout quand tu en auras fini. Je plonge mes yeux dans les tiens quand tu te penches, curieuse ; tu sembles ignorer mon âme et te perds dans la contemplation silencieuse des viscères que tu découvres. Tu saisis l'écarteur et le pousses entre mes côtes, tu serres, tu tires, tu tournes. Soudain tu écartes, je craque, sens mes côtes qui s'ouvrent et se brisent - intense émotion, libération des poumons qui se gonflent enfin sans entraves, laissent échapper le plus long soupir d'amour qu'on ait jamais poussé. Tu les repousses délicatement sur le côté, fouilles plus profond dans la cage brisée, démantelée, démantibulée - libre. Cherches le coeur, et je retiens mon souffle. Tes mains, merveilles agiles, triturent et glissent, et je me demande ce que cela me fera de les sentir sur mon coeur, sans frein, sans murailles, sans obstacle à ton étreinte. Enfin, c'est comme un robinet qu'on ferme : l'air cesse de s'enfuir, le système se bloque et...miracle ! Je sens ta poigne glacée de créature née des neiges éternelles se saisir de cet organe superflu qui, définitivement, ne peut être le siège de l'amour puisque je t'aime plus encore alors même que tu m'en prives. Dans un rêve je te vois le porter à tes lèvres, ce coeur rouge et tout frémissant auquel adhèrent encore quelques filaments d'artère... Je me sens investi d'un bonheur sans limite à cette vue si rare, si spéciale ; tes dents surgissent tout à coup d'entre tes lèvres pales et fines, et tu mords, tu dévores, tu déchires ce coeur surnuméraire. Tu manges salement comme il convient aux petites bêtes à qui l'on permet tout. Bientôt se lisent sur tes traits les stigmates attendus de la satisfaction et de la satiété les plus pures, les plus complètes - tu sais, maintenant. Et je n'aurai plus à m'en inquiéter, je ne suis plus qu'un coeur dépourvu de corps.

    Gatrasz


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  • Fond sonore : [ Mogwai - White Noise ]

    12 Novembre 2014, 10H30/21H.


    Il est 20H47 ce 12 Novembre quand sonne le téléphone sur le bureau de Marcelin. Quand il décroche, une voix stridente occupe la ligne en un agglomérat confus de mots hurlés. Haussant le ton, il tâche de transmettre à son interlocutrice un message simple. "CALMEZ-VOUS !" Elle semble entendre, car la voix s'étouffe en un sanglot bruyant qui perd en hystérie mais gagne en clarté sur la ligne. La dame, voix jeune, s'exprime à présent sur un ton absent et déclare qu'une personne est inanimée ou morte, Marcelin comprenant à la volée que c'est un homme, qu'il est dévêtu et blond, qu'il est dans un lit et qu'il n'y a pas de sang entre autres détails surgissant de la terreur de la fille en état de choc. Plusieurs fois il tente d'interrompre la jeune femme, mais le flot de paroles est aussi difficile à endiguer que le Gulf Stream au moins, et menace à tout instant de revenir à l'état d'orage de confusion et de bruit. Il note en sténo tout ce qui le frappe en terme de détails utiles ; tout à coup le son s'étouffe dans un froissement, il comprend que le combiné a dû tomber - probablement sur le lit - mais la voix continue, de plus en plus heurtée, étouffée. Il pense à raccrocher, quand ses yeux tombent sur l'affichage du numéro de sa correspondante. Il le reconnaît. C'est le numéro de domicile personnel de son collègue, Constantin Chassepot. Marcelin raccroche en gueulant, bouscule une pile de dossiers et quitte son bureau en trombe. Bang-Bang...


    10H30 - Cette fois c'est Marcelin qui s'y colle ; il faut admettre que la théorie de son collègue, si juvénile qu'il fût, est la seule sur laquelle travailler en attendant les résultats de l'appel à témoins. Par ailleurs le propriétaire de la boutique possède une camionnette, ce qui constitue une vérification nécessaire, une occasion de mettre la pression sur un suspect - si la visite de Chassepot a fait tiquer le propriétaire de la boutique, l'interrogatoire pourrait déclencher des réactions de panique révélatrices, au cas où l'on douterait toujours.

    En fait de panique, c'est plutôt l'étonnement qui préside aux réactions de l'individu ; oui, il connaissait le vieil homme. Non, il l'avait pas vu récemment, en tout cas pas le week-end précédant sa mort. En revanche il connaît un site où la victime aurait pu se rendre - confirmation implicite des déclarations de Géraldine Ronsard, mais ils ont pu mettre au point ensemble l'histoire et le policier se méfie encore.

    "Vous pouvez m'indiquer cet endroit ?
    -Bien sûr ! Il s'agit d'un champ à quelques kilomètres au Sud-Ouest d'Orléans ; le propriétaire a donné bien entendu son accord.
    -Pour ? Une prospection archéologique ?
    -Non, non, pour qu'on puisse entrer sur la propriété et chercher les objets perdus.
    -Oui, oui, j'imagine. Vous n'y étiez pas dimanche ?
    -Non, j'étais en famille pour le week-end à Vierzon.
    -Bien, nous vérifierons si nécessaire. Il nous faut savoir d'autres petites choses ; cela vous dérangerait de me confirmer votre emploi du temps pour les deux jours suivants, disons aux environs de 21H ?"

    En début d'après-midi, Chassepot et lui échangent leurs points de vue dans le bureau qu'ils partagent au département de la police criminelle.

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