• ...une fois n'est pas coutume, aujourd'hui je mets un peu de boulot sur mon blogg, histoire de partager avec vous, rien qu'un ch'tit instant, mon activité quotidienne. C'est aussi un peu le principe du blog, non ? :)
    Alors voilà, juste pour vos mirettes ; à vous de démêler les Plagioclases des Pyroxènes et des oxydes...ou pas. Je me contente aussi parfois d'admirer le tableau avant de dessiner tout ça...

    Gatrasz.

    P.S. : je suis content, on voit bien les macles polysynthétiques...


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  • Il y a des nuits comme ça, où on se dit qu'on aurait mieux fait de rester debout. Parce que, bon, ce rêve d'il y a deux nuits, franchement...

    Imaginez un peu, je me réveille un matin au milieu de gens que je ne connais pas ; à part un ou deux peut-être, mais impossible d'établir le contact avec quiconque. Comme si je n'étais de toutes les façons pas crédible, pas digne de la moindre écoute... M'enfin bon, ça arrive, on s'en remet. L'ennui, c'est que je ne me souviens pas de la veille, à part un coup de téléphone dans la soirée, et personne pour me dire ce qui s'est passé sinon. Puis me voilà confronté à mes proches, à des reproches ; il est toujours impossible de savoir. C'est le brouillard, comme après une cuite sévère, que vous ne vous rappelez plus de la veille au soir. Mais là, je sais que je n'ai rien pris. On ne fait pas de coma pour rien généralement, et on ne perd pas conscience de ses actes à ce point quand on n'a rien bu (ni fumé, à la rigueur, ça ne change rien au problème). Alors quoi ?

    Ensuite je commence à avoir des hallucinations ; je vois des astres qui n'existent pas, des tours qui s'effacent lorsque je détourne les yeux. J'évite donc, après deux ou trois déconvenues, de parler aux autres de ce que je vois, pour éviter les remarques acerbes vu qu'il n'y a rien là où je regarde. Mais je suis de plus en plus inquiet ; je commence à me demander si ce n'est pas un rêve. D'habitude, quand je me mets à me demander ça, tout part en vrille, et ça devient complètement n'importe quoi. Or, là non, c'est affreusement réel...

    Puis je croise des gens devant un supermarché ; des gens qui m'ont vu la veille, et qui font des allusions que je ne comprends pas, forcément. Qu'est-ce que j'ai bien pu inventer pendant cet après-midi qui m'échappe ? Et comment ai-je pu délirer à ce point, à partir de rien ? Quelques ricanements, des regards entendus. Et c'est toujours tellement "vrai" que je suis forcé d'y croire.

    Alors je lâche tout à fait prise, je me fais à l'idée que mon esprit est réellement "parti" pendant douze heures, sans raison apparente, et c'est effarant. J'erre dans un couloir désert, à la dérive ; on me dirige à ce moment vers le bureau d'un psy. Il n'y a personne, et je dois l'attendre. Un certain Joseph Kangi-Whatta ou quelque chose dans ce goût-là ; il m'expliquera, dit-on, ce qui m'arrive. Je suis de plus en plus déboussolé : est-ce un rêve, me dis-je ? Non, c'est encore et toujours tellement réel, tellement concret, les sensations sont si vraies... Je ne sais plus, je me dis que je vais noter le nom du psy sur un papier (
    ça, j'en ai toujours dans mes poches avec un stylo ; même dans mes rêves visiblement^^). Si je le fais, je serai sûr que c'est bien vrai, j'en aurai le coeur net... Je commence donc ; mais j'éprouve d'incroyables difficultés à écrire.

    Et voilà, le rêve s'arrête là. J'ouvre alors les yeux, je suis dans mon lit. C'était donc bien un rêve ; heureusement. Je ne crois pas avoir été aussi angoissé au réveil que ce jour-là ; jamais je n'ai cru si sérieusement, si complètement devenir dingue. C'est bien beau de s'imaginer qu'on l'est ; c'est autre chose de sentir, sans pouvoir rien faire, qu'on perd lentement, inexorablement la raison...

    Gatrasz.


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  • ...qui comprendra mieux ainsi ce que j'entends par "exister sur mon blog"... :)

    Gatrasz.


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  • Quand j'étais petit, un jour j'ai arraché les racines de mon coeur...

    Et ça a marché. Je ne vous dit pas le cri qu'il a poussé ; mais mes proches ne pouvaient plus me faire mal, ces gens qui normalement nous choient mais qui me détruisaient. Tous y sont passés, devenus étrangers pour ma propre sécurité.

    Mais maintenant, la sensibilité tourne à vide. Douleur du coeur-fantôme. La blessure mal cicatrisée s'est rouverte, et le sang trop longtemps contenu voudrait bien passer. Malheureusement, je ne peux pas le laisser faire; il n'y a plus rien derrière la cloison à laquelle il frappe.
    It's some thunder in my brain. Boom Boom, Boom Boom...

    Il me manque deux petites mains habiles pour replanter tout ça. Une racine de mandragore et un bol de lait ; et quelqu'un pour s'en occuper, lui tenir compagnie comme dans les anciens rituels...

    Références :

    Boom Boom, John Lee Hooker
    Mandrake Root, Deep Purple

    Gatrasz.

    P.S. : pour une fois le dessin n'est pas de moi...

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  • Un jour, c'est là-bas que j'irai. Dans la steppe ; au fin fond de nulle-part, c'est par définition l'endroit qui me conviendra le mieux. Des années que j'y pense, que je m'y évade, que je m'y perds. Le brouillard du matin doit y être une bénédiction...

    Oui, si je veux laisser une trace de mon passage ici, je voudrais que ce soit une pierre posée là-bas, avec ou sans épitaphe, avec ou sans mon corps dessous ; le tréfond de mon âme y tourne sans relâche déjà comme un aigle aux ailes déployées, recherchant le serpent du mythe d'Etana pour assouvir sa vengeance. Mes rêves en sont imprégnés, mes délires, mes fantasmes et mes regrets aussis. Kourganes et déserts, Kara Koum et Route de la Soie sont autant d'images qui résonnent dans ma tête comme si jamais je n'avais pensé à autre chose. Tout vient de là, mes choix, mes projets ; même les études que je poursuis m'y conduisent tout droit, à travers les sinuosités de mes espoirs et de ma conception des choses.

    Si un jour je disparais, ne vous posez pas la question ; mais si vos yeux tombent sur un planisphère, et s'égarent entre la Chine, l'Inde, la Russie et la Mer Noire (peut-on rêver plus belle limites ?), dîtes-vous que c'est là-bas que je suis, que mon fantôme traîne ses basques à la recherche de son absolu.

    Bonjour à vous...

    Références accessoires :
    Sept Ans au Tibet,
    Heinrich Harrer
    idem,
    Jean-Jacques Annaud

    Bande son dans ma tête (de linotte) :
    Believer,
    Viva Voce

    Gatrasz.



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