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Tu sais ce que ça fait, maintenant
De rencontrer le mur de tes limites.
Il a fallu que je décolle des briques et du carrelage
Tes petits morceaux...
Il en manque, je le reconnais ;
Mais c'est ta faute.
Pour plaire, tu as voulu te transformer,
Toucher aux racines de ta personnalité
Pour mieux couler dans le moule, tu t'es liquéfiée
Tes maigres vêtements ne pouvaient plus te retenir...
A présent, tu as suffisemment pleuré
T'apitoyer ne servirait plus à rien
Qu'à remplacer la douleur.
Tu peux cesser de fixer ta poitrine en miettes
Ton ventre torturé et tes jambes en ressorts de matelas
Les deux seuls globes qui te restent,
Cernés de noir sous tes paupières,
Tourne-les donc vers moi...
Regarde ces mains que je tends vers toi...
Si tu veux, moi je t'aiderai
Encore
Et si tu veux bien me faire un peu confiance
Sur ces carreaux tachés de sang
Je passerai la serpillière...
Gatrasz.
...et la musique que vous n'entendez pas, c'est Dionysos, "She is the Liquid Princess"...
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...j'aurais tout aussi bien pu l'intituler "Autoportrait"; mais j'ai craint de vous faire peur. Extérieurement, je ne ressemble pas trop à ça^^...
Gatrasz.
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Hier soir, j'ai dansé avec une inconnue ; sans musique, sans piste de danse, sans boîte de nuit autour, rien. Sans parler, sans la toucher non plus ; de loin, juste comme ça, pour rire. Ce n'était même pas fait exprès...
Nous marchions simplement sur le même chemin, l'un vers l'autre ; je l'ai vue, elle m'a vu. J'ai fait un pas à gauche, elle aussi. Deux pas à droite, l'Inconnue également. Puis un autre à droite, et trois à gauche. Et de nouveau deux à droite, toujours dans un ensemble parfait, à peine effleurés par la lueur des réverbères...
Finalement, au dernier moment, comme la danse s'accélérait, une dernière arabesque, un entrechat, une feinte ; et nous nous évitâmes avec beaucoup d'élégance... Un rayon pâle me révéla enfin son sourire, avant qu'elle ne disparaisse dans l'obscurité pour s'y dissoudre. Comme la flèche du Parthe, l'aveu d'amour de la reine à Ruy Blas sur son lit de mort ; juste assez pour qu'on ne puisse pas oublier, juste assez pour susciter le regret. Une petite piqûre au coeur...
Gatrasz.
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