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Par Gatrasz le 16 Février 2007 à 10:09
Elle y vient tranquille, envieuse, on ne peut pas la rater. Elle est de tous les mauvais coups, Alice ; les bons coups aussi sont pour elle, généralement. "Bois-moi..."entend-elle encore souvent, au fond des tunnels obscurs du métro ; mais elle ne parle plus aux petites bouteilles. Elle a durci son régime, Alice, elle a gratté les cordes et forcé sur le maquillage. Ses cris électriques ont décimé le poulailler depuis bien longtemps, et le Lapin Blanc a demandé le divorce (comme de juste, c'est Dinah qui a eu la garde, R.I.P. "W. RABBIT"...) Elle a renoncé à la transparence pour plonger dans l'obscurité, ses yeux cernés et son nez poudré inspirent les junkies et les punk-rockers. Elle se déchaîne, Alice in Chains... Une fille de pasteur anglais qui a mal tourné, parce qu'elle ne voulait plus apprendre ses leçons. Son coeur est noir, ses pupilles translucides et ses lèvres s'arrondissent autour des bulles de soda. Chaque fois que j'entends son tintement clair de rire de petite fille, mon âme sursaute et je crie : "Place, place, Here Comes Alice..."And here she comes.( inspiré par The Jesus And Mary Chain, "Here Comes Alice", album "Automatic" )
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Par Gatrasz le 7 Février 2007 à 16:10
Venir. S'enfuir. Oublier de revenir. Se dire que c'est là-bas, l'Enfer sera ou ne sera pas. Guide-moi, je tiens mon oeil à bout de bras. Oeil maudit, symbole obscur et rampant qui me possède. Mon esprit n'est qu'un vaste écran où tu te projettes. C'est un décor où tu te dissimules, te déguises. Comme un enfant dans un grenier. Grenier à blé, grenier à souvenirs ; je ne crois pas qu'il soit temps de partir. Eloigne tes mensonges, je suis aveugle mais tu ne t'en tireras pas comme ça. Ne t'approche pas de mes doigts. Immonde poisson, tu suffoques ; tu t'agites sur le pont mais tu ne me fuiras pas. Je suis ta Lumière, tu es mon Obscurité. Ce que tu me voles, c'est ce que je t'arrache. Je n'y peux rien si tu craches. Sans toi je ne suis rien. On rigolerait à moins.
Gatrasz.
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Par Gatrasz le 8 Décembre 2006 à 10:04
Je ne sais pas
Où mes pas peuvent me mener ; cette ville
Est trop petite pour moi...
Je voudrais
Des rues et des ruelles qui se croisent
Dans un éclairage défaillant, sous une bruine persistante
Me perdre
Marcher au milieu de la route...
J'ai besoin de solitude
Pour oublier les remarques omniprésentes, les murmures
Assourdissants
Je suis bien sous la pluie, tout me semble beau ainsi
Même moi...
Je rêve d'amour
Dans une laverie automatique
Seuls, tous les deux
Sur le carrelage douteux et froid du sol et des murs
Oublier dans tes yeux qui je suis, ou qui je ne suis pas
Lentement, nous déchirer
Sentir tes dents, une à une, et laisser mes marques
Sur ta peau blanche de petite grenouille malade d'exister...
N'être rien pour les autres
Tout pour toi, pour moi
Exister seulement pour aimer
Souffrir pour exister
Par ma douleur, je t'aime
Sans tes ongles, je ne suis rien...
Ma peau étouffe de ne rien sentir, qu'on ne la touche pas
C'est en dessous que ça se passe
Juste en dessous
Sous la peau, affleurent les nerfs
C'est pour ça que je n'ai pas mal
C'est cette force que j'ai en moi qui me ronge
Parce que je refuse de la laisser sortir
Elle se venge de mes peurs...
L'influx nerveux va dans le mauvais sens
Le cerveau dit "je souffre", et les nerfs simulent
Et c'est mon corps entier qui ne comprend plus,
Qui me rend fou
A présent, mes veines ont cessé de gicler
Sur toi
La fatigue est tombée sur moi
Comme un plafond qui s'écroule...
Overdose électrique
Les joints du carrelage ont rougi
Et je n'ai plus froid...
Tant pis.
On recommencera demain.
Gatrasz.
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Par Gatrasz le 4 Décembre 2006 à 09:29
Approche-moi,
Toi qui possèdes une âme
Et moi qui n'ai que la Vie
Nous voilà bien empêtrés, tous les deux...
Je voudrais poser mes doigts
Sur ton visage, blanc et translucide
Comme le ventre des poissons
Froid et humide
Comme des larmes qui n'auraient jamais voulu sécher
Au milieu, tes yeux
Puits noirs et profonds, deux abîmes
Aux regards de goudron, qui m'engluent...
Je ne sais pas qui, de toi
Ou de moi, colle mes doigts
Et coule de mes blessures,
Stigmates d'incompréhension...
Dans mes mains ton âme repose
Comme une fée dans un écrin
Que tes mains viennent sceller.
Je sais qu'un jour elle voudra prendre son envol
Loin de moi
Et tu t'échapperas à sa poursuite
Plus tard, mes larmes sècheront
Au réceptacle de mes fautes
Mais tu sauras trouver un abri...
Fassent les cieux, ou bien moi-même
Qu'un jour je sois celui-là
Montre-moi comment utiliser mes dons
Bien inutiles si tu n'es pas là pour m'apprendre
A m'en servir...
Indique-moi la voie ; montre-moi ma croix
Je ne suis qu'un effroyable gâchis
Sans toi...
Gatrasz.
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Par Gatrasz le 1 Décembre 2006 à 09:32
Je suis, complètement, accro à la musique...
Un vrai junkie, sous perfusion
Je m'injecte des doses massives
De décibels...
Et je plane, et je me noie
Me dissous dans le courant des notes qui m'emporte,
Me charrie comme une épave...
Défoncé aux lignes de basse
Piqué au Larsen
Ecorché, pantelant, en loques...
...un p'tit rail avec moi, ça vous tente ?
Gatrasz.
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