• Elle y vient tranquille, envieuse, on ne peut pas la rater. Elle est de tous les mauvais coups, Alice ; les bons coups aussi sont pour elle, généralement. "Bois-moi..."entend-elle encore souvent, au fond des tunnels obscurs du métro ; mais elle ne parle plus aux petites bouteilles. Elle a durci son régime, Alice, elle a gratté les cordes et forcé sur le maquillage. Ses cris électriques ont décimé le poulailler depuis bien longtemps, et le Lapin Blanc a demandé le divorce (comme de juste, c'est Dinah qui a eu la garde, R.I.P. "W. RABBIT"...) Elle a renoncé à la transparence pour plonger dans l'obscurité, ses yeux cernés et son nez poudré inspirent les junkies et les punk-rockers. Elle se déchaîne, Alice in Chains... Une fille de pasteur anglais qui a mal tourné, parce qu'elle ne voulait plus apprendre ses leçons. Son coeur est noir, ses pupilles translucides et ses lèvres s'arrondissent autour des bulles de soda. Chaque fois que j'entends son tintement clair de rire de petite fille, mon âme sursaute et je crie : "Place, place, Here Comes Alice..."
     
    And here she comes.
     
     
    ( inspiré par The Jesus And Mary Chain, "Here Comes Alice", album "Automatic" )

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  • Venir. S'enfuir. Oublier de revenir. Se dire que c'est là-bas, l'Enfer sera ou ne sera pas. Guide-moi, je tiens mon oeil à bout de bras. Oeil maudit, symbole obscur et rampant qui me possède. Mon esprit n'est qu'un vaste écran où tu te projettes. C'est un décor où tu te dissimules, te déguises. Comme un enfant dans un grenier. Grenier à blé, grenier à souvenirs ; je ne crois pas qu'il soit temps de partir. Eloigne tes mensonges, je suis aveugle mais tu ne t'en tireras pas comme ça. Ne t'approche pas de mes doigts. Immonde poisson, tu suffoques ; tu t'agites sur le pont mais tu ne me fuiras pas. Je suis ta Lumière, tu es mon Obscurité. Ce que tu me voles, c'est ce que je t'arrache. Je n'y peux rien si tu craches. Sans toi je ne suis rien. On rigolerait à moins.

    Gatrasz.


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  • Je ne sais pas
    Où mes pas peuvent me mener ; cette ville
    Est trop petite pour moi...
    Je voudrais
    Des rues et des ruelles qui se croisent
    Dans un éclairage défaillant, sous une bruine persistante
    Me perdre
    Marcher au milieu de la route...
    J'ai besoin de solitude
    Pour oublier les remarques omniprésentes, les murmures
    Assourdissants
    Je suis bien sous la pluie, tout me semble beau ainsi
    Même moi...
    Je rêve d'amour
    Dans une laverie automatique
    Seuls, tous les deux
    Sur le carrelage douteux et froid du sol et des murs
    Oublier dans tes yeux qui je suis, ou qui je ne suis pas
    Lentement, nous déchirer
    Sentir tes dents, une à une, et laisser mes marques
    Sur ta peau blanche de petite grenouille malade d'exister...
    N'être rien pour les autres
    Tout pour toi, pour moi
    Exister seulement pour aimer
    Souffrir pour exister
    Par ma douleur, je t'aime
    Sans tes ongles, je ne suis rien...
    Ma peau étouffe de ne rien sentir, qu'on ne la touche pas
    C'est en dessous que ça se passe
    Juste en dessous
    Sous la peau, affleurent les nerfs
    C'est pour ça que je n'ai pas mal
    C'est cette force que j'ai en moi qui me ronge
    Parce que je refuse de la laisser sortir
    Elle se venge de mes peurs...
    L'influx nerveux va dans le mauvais sens
    Le cerveau dit "je souffre", et les nerfs simulent
    Et c'est mon corps entier qui ne comprend plus,
    Qui me rend fou
    A présent, mes veines ont cessé de gicler
    Sur toi
    La fatigue est tombée sur moi
    Comme un plafond qui s'écroule...
    Overdose électrique
    Les joints du carrelage ont rougi
    Et je n'ai plus froid...
    Tant pis.
    On recommencera demain.

    Gatrasz.



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  • Approche-moi,
    Toi qui possèdes une âme
    Et moi qui n'ai que la Vie
    Nous voilà bien empêtrés, tous les deux...
    Je voudrais poser mes doigts
    Sur ton visage, blanc et translucide
    Comme le ventre des poissons
    Froid et humide
    Comme des larmes qui n'auraient jamais voulu sécher
    Au milieu, tes yeux
    Puits noirs et profonds, deux abîmes
    Aux regards de goudron, qui m'engluent...
    Je ne sais pas qui, de toi
    Ou de moi, colle mes doigts
    Et coule de mes blessures,
    Stigmates d'incompréhension...
    Dans mes mains ton âme repose
    Comme une fée dans un écrin
    Que tes mains viennent sceller.
    Je sais qu'un jour elle voudra prendre son envol
    Loin de moi
    Et tu t'échapperas à sa poursuite
    Plus tard, mes larmes sècheront
    Au réceptacle de mes fautes
    Mais tu sauras trouver un abri...
    Fassent les cieux, ou bien moi-même
    Qu'un jour je sois celui-là
    Montre-moi comment utiliser mes dons
    Bien inutiles si tu n'es pas là pour m'apprendre
    A m'en servir...
    Indique-moi la voie ; montre-moi ma croix
    Je ne suis qu'un effroyable gâchis
    Sans toi...

    Gatrasz.



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  • Je suis, complètement, accro à la musique...
    Un vrai junkie, sous perfusion
    Je m'injecte des doses massives
    De décibels...
    Et je plane, et je me noie
    Me dissous dans le courant des notes qui m'emporte,
    Me charrie comme une épave...
    Défoncé aux lignes de basse
    Piqué au Larsen
    Ecorché, pantelant, en loques...

    ...un p'tit rail avec moi, ça vous tente ?

    Gatrasz.



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