• (Cf. "Fin de siècle" - Noir Désir)

    Manger mes frites en écoutant "Moonlight Shadow" ; sentir les souvenirs du lycée qui remontent à la surface, comme des bulles dans la boue épaisse de la mélancolie. Blurp... Me dire que c'était il y a longtemps, que je ne me souviens plus... Piteux mensonge, mais ça fait moins mal que de chercher encore à se rappeler, remuer la poussière dans un grenier oublié qui jamais n'engrangea de grain. Je ne veux pas moudre à vide, c'est indécent et douloureux comme un clou qu'on tourne sans penser à l'arracher, d'un coup sec... Regarder le Soleil en face, lui faire baisser les yeux dans l'air vif et piquant de ce midi de février.

    Gatrasz.


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  • Voyager, c'est pas plus difficile que ça : un claquement de doigts, une pirouette, et vous voilà à l'autre bout du Monde. Si je ne vais pas en Amérique latine, c'est l'Amérique latine qui vient à moi, c'est pas plus compliqué...

    Gatrasz.


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  • Venir. S'enfuir. Oublier de revenir. Se dire que c'est là-bas, l'Enfer sera ou ne sera pas. Guide-moi, je tiens mon oeil à bout de bras. Oeil maudit, symbole obscur et rampant qui me possède. Mon esprit n'est qu'un vaste écran où tu te projettes. C'est un décor où tu te dissimules, te déguises. Comme un enfant dans un grenier. Grenier à blé, grenier à souvenirs ; je ne crois pas qu'il soit temps de partir. Eloigne tes mensonges, je suis aveugle mais tu ne t'en tireras pas comme ça. Ne t'approche pas de mes doigts. Immonde poisson, tu suffoques ; tu t'agites sur le pont mais tu ne me fuiras pas. Je suis ta Lumière, tu es mon Obscurité. Ce que tu me voles, c'est ce que je t'arrache. Je n'y peux rien si tu craches. Sans toi je ne suis rien. On rigolerait à moins.

    Gatrasz.


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