No Past, no Feelings, no Roots.
Just Future.
Je dis ça en anglais, pas pour faire classe mais je trouve que ça sonne mieux, ça a peut-être l'air moins crétin ainsi... Il ne s'agit pas d'une règle de vie, ni d'un mantra ou quelque chose de ce genre ; non, c'est un résumé, un état des lieux ("L'état des choses", Wim Wenders, 1982). A ceux qui voudraient n'avoir pas de passé, j'aimerais dire que ça n'est peut-être pas moins lourd. Dois-je m'en inventer un ? Non ; cela a failli me mener à la schizophrénie. Reste un vide, que rien n'est venu combler. Ou plutôt si ; rien. C'est ballot.
Il est temps que je prenne ma vie en main ; vivre, et plus seulement survivre. Jorge Luis Borgès parlait dans une nouvelle d'un homme qui en rêvait un autre. Celui qui me rêve pourra dire, au réveil : "je sais comment me confondre avec le vide, à présent." J'espère que cela lui servira de leçon...
Pour terminer, une fois n'étant pas coutume, dit-on, je citerai une strophe d'une chanson de
Murat :
Je suis un étranger
Dans tes wagons d'amour
Volage j'attendrai
Patiemment mon tour
Sur des révolutions
Qui n'éclateront pas
J'ai bâti ma raison
Méfie-toi de moi
(
Le Fier Amant de la Terre, Mustango, 1999)
Gatrasz. P.S. : A propos, si quelqu'un sait comment se procurer "THE SURVIVORS", un vieux film de SF des années 50 dont on voit un extrait au début de "L'état des choses" de Wim Wenders...
qu'en anglais c'est plus la se-cla. sinon, idem "méfie toi de moi".