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  • Je me sens essoré ce matin
    Comme une serpillière
    Plat et humide
    Plaqué contre la banquette de la voiture
    Glissant vers l'Est
    Vers l'origine des nuages, de la lumière
    Et des mythes
    Je pourrais toucher du doigt
    Le coeur de ceux qui m'entourent, secrets
    Me fondre dans leur masse brumeuse
    Mais je reste là
    Plaqué contre la banquette de la voiture
    Et je laisse passer les nuages
    D'un monde à l'autre
    De l'origine de mes superstitions
    A l'oubli.


    Gatrasz.



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  • . Il y a quelques temps, j'avais développé une théorie un peu... particulière sur mes crises de consommation d'alcool(s) très régulières, tous les trois mois environ, à peu près en connection avec mes passages cycliques de déprime. Il faut n'avoir rien à faire pour se laisser aller à réfléchir à ça, c'est vrai ; mais je suis ainsi fait. Quand une préoccupation s'en va, une autre prend sa place pour meubler le vide sidéral qui sinon s'annonce. La seule exception, c'est la musique ; elle m'empêche de trop penser. Je peux fixer dessus mon esprit et me laisser conduire un moment, sans rien d'autre que ce fil conducteur. C'est efficace ; j'ai oublié ce qu'est le stress depuis que j'écoute un peu (enfin, beaucoup) Dire Straits, par exemple...

    Mais passons. Mes élucubrations aidant, j'en étais venu à envisager une sorte de purge mystique par l'alcool, en atteignant une espèce de transe. Le fait est que, vivant en ville continuellement, j'amasse chaque jour des masses de saletés en suspension dans l'air, la pollution quoi. Et puis dans la nourriture, les boissons (toutes^^), et de la même manière pour les paroles et les idées. Le corps accumule tout ça, et cela l'affecte, le ronge, le détruit de l'intérieur. Il lui est donc nécessaire, et même salutaire, de s'en débarrasser...

    Cela agirait par abus progressif d'une toxine jusqu'à ce que le corps se révolte et expulse, en bloc, tout ce qui l'affecte. Le principe de la goutte qui fait déborder le vase, en somme... Mais en beaucoup plus "fort" ; on se réveille de ça épuisé, mais on se sent vide, pur, neuf et prêt à recommencer une nouvelle vie. Jusqu'à la prochaine étape...

    J'ai cherché depuis des correspondances avec d'autres expériences du même type ; j'ai trouvé des liens parfois ténus avec certaines affections (par exemple la boulimie), ou alors des techniques proches. Sauf qu'elles étaient plutôt destinées à... sevrer les alcooliques. Cela ne s'invente pas... Un magnifique pied de nez, que je tâche d'accepter avec toute la philosophie possible. Voilà bien l'intérêt de développer des théories foireuses !

    Gatrasz.

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  • (Notes de voyage)

    Un marais de brouillard...
    Marais
    Marrant
    Marrant le marais...
    Il faut que j'arrête de déconner...

    Gatrasz.

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  • Dans la fraîcheur du matin
    Nous avançons, le poil hérissé
    Fiers et poussiéreux
    Conscients de notre éveil
    Et de rien d'autre encore
    Le paysage nous admire
    Et les nappes de brouillard
    Couvrant le passage d'armées inconnues
    S'ouvrent devant nous
    Et nous recouvrent de leurs bras éthérés
    Ressentons-nous tout l'honneur qu'elles nous font ?
    Pas sûr...
    Jeunes crétins de bûcherons
    C'est le vent frais qui nous fait frissonner
    Et nous ne réfléchissons pas plus loin
    Qu'au réveil...


    G.

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