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Par Gatrasz le 4 Octobre 2006 à 09:59
Je me sens essoré ce matin
Comme une serpillière
Plat et humide
Plaqué contre la banquette de la voiture
Glissant vers l'Est
Vers l'origine des nuages, de la lumière
Et des mythes
Je pourrais toucher du doigt
Le coeur de ceux qui m'entourent, secrets
Me fondre dans leur masse brumeuse
Mais je reste là
Plaqué contre la banquette de la voiture
Et je laisse passer les nuages
D'un monde à l'autre
De l'origine de mes superstitions
A l'oubli.
Gatrasz.
14 commentaires -
Par Gatrasz le 28 Septembre 2006 à 11:05
. Il y a quelques temps, j'avais développé une théorie un peu... particulière sur mes crises de consommation d'alcool(s) très régulières, tous les trois mois environ, à peu près en connection avec mes passages cycliques de déprime. Il faut n'avoir rien à faire pour se laisser aller à réfléchir à ça, c'est vrai ; mais je suis ainsi fait. Quand une préoccupation s'en va, une autre prend sa place pour meubler le vide sidéral qui sinon s'annonce. La seule exception, c'est la musique ; elle m'empêche de trop penser. Je peux fixer dessus mon esprit et me laisser conduire un moment, sans rien d'autre que ce fil conducteur. C'est efficace ; j'ai oublié ce qu'est le stress depuis que j'écoute un peu (enfin, beaucoup) Dire Straits, par exemple...
Mais passons. Mes élucubrations aidant, j'en étais venu à envisager une sorte de purge mystique par l'alcool, en atteignant une espèce de transe. Le fait est que, vivant en ville continuellement, j'amasse chaque jour des masses de saletés en suspension dans l'air, la pollution quoi. Et puis dans la nourriture, les boissons (toutes^^), et de la même manière pour les paroles et les idées. Le corps accumule tout ça, et cela l'affecte, le ronge, le détruit de l'intérieur. Il lui est donc nécessaire, et même salutaire, de s'en débarrasser...
Cela agirait par abus progressif d'une toxine jusqu'à ce que le corps se révolte et expulse, en bloc, tout ce qui l'affecte. Le principe de la goutte qui fait déborder le vase, en somme... Mais en beaucoup plus "fort" ; on se réveille de ça épuisé, mais on se sent vide, pur, neuf et prêt à recommencer une nouvelle vie. Jusqu'à la prochaine étape...
J'ai cherché depuis des correspondances avec d'autres expériences du même type ; j'ai trouvé des liens parfois ténus avec certaines affections (par exemple la boulimie), ou alors des techniques proches. Sauf qu'elles étaient plutôt destinées à... sevrer les alcooliques. Cela ne s'invente pas... Un magnifique pied de nez, que je tâche d'accepter avec toute la philosophie possible. Voilà bien l'intérêt de développer des théories foireuses !
Gatrasz.
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Par Gatrasz le 20 Septembre 2006 à 09:45(Notes de voyage)
Un marais de brouillard...
Marais
Marrant
Marrant le marais...
Il faut que j'arrête de déconner...
Gatrasz.
4 commentaires -
Par Gatrasz le 8 Septembre 2006 à 14:06
Dans la fraîcheur du matin
Nous avançons, le poil hérissé
Fiers et poussiéreux
Conscients de notre éveil
Et de rien d'autre encore
Le paysage nous admire
Et les nappes de brouillard
Couvrant le passage d'armées inconnues
S'ouvrent devant nous
Et nous recouvrent de leurs bras éthérés
Ressentons-nous tout l'honneur qu'elles nous font ?
Pas sûr...
Jeunes crétins de bûcherons
C'est le vent frais qui nous fait frissonner
Et nous ne réfléchissons pas plus loin
Qu'au réveil...
G.
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