• Dans la nuit de Vendredi à Samedi, un vol odieux a été commis dans la région; au vu et au su de tout le monde un audacieux cambrioleur s'est introduit à ciel ouvert dans tous les jardins, sur tous les toits et dans toutes les arrière-cours, de la ville et des alentours, pour voler...la Neige. Sans tenir compte de la peine ainsi causée aux petits (et aux grands) enfants, il a passé le balai dans les rues, essuyé les pare-brises, nettoyé les poches des bonshommes de neige et subtilisé les belles décorations blanches des arbres. Ceux-çi, jugez un peu, sont nus maintenant, indécents et malheureux comme des moutons auxquels ont aurait coupé la toison en catimini.

    Les passants vont dans les rues, mornes et silencieux, sans cette petite lueur qu'Elle avait su allumer dans leurs yeux. Fini les petits écarts sur le trottoir, terminée l'impression de marcher dans les champs et les parcs sur un plat de pop-corn renversé...

    Pas beaucoup d'indices, faute de neige le sol n'a pas conservé de traces (bah tiens...) et bien évidemment personne ne s'est aperçu de rien. Pas de témoins. Chacun fait l'innocent, musarde, tâche de faire croire que c'est normal. Oh, mais je sais pourquoi ; ils étaient tous bien occuppés, il faisait froid, on avait allumé les chandelles et doublé l'épaisseur de la couette... Les salauds. Pendant que moi, jeune inconscient, je noyais ma chance dans les Martini et les demi-pression. Forcément, je pouvais pas prévoir...

    A mon avis, c'est ce vislare de Soleil qui a fait le coup. Pendant la nuit, pour qu'on ne le soupçonne pas. C'était machiavélique, comme plan, ça ne pouvait pas rater ; mais moi, je sais bien que c'est pour ça qu'il se cache derrière les nuages, il a honte, il essaie de se faire oublier...

    Ah, il ne s'en tirera pas comme ça, c'est moi qui vous le dis.

    Gatrasz.


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  • Oui, bon, le matin je suis parfois un peu énervé, allez savoir pourquoi... Mais non, j'vous en veux pas, qu'est-ce que vous allez imaginer...

    Gatrasz.


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  • ...Bonjour bonjour...
    Je ne vois rien d'autre à dire. Ah, si ; je vous aime bien, les gens...

    Gatrasz.


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  • En créant ce blog(g), je croyais obéïr à une impulsion nouvelle, originale ; mais je me rends compte en fait qu'il n'en est rien. Plus jeune, dans mes années collège-lycée (aaaah, l'époque où j'avais encore des cours de français...), je ne tenais aucun journal, intime ou non ; pas besoin, pas envie non plus. Pas le temps aussi, parce que ne rien faire, ça prend énormément de temps. Le soir, c'était une heure de marche pour rentrer à la maison, un peu de repos neuronal devant la télé jusqu'à 19H, et puis dessin et autres bricolages jusqu'à 1H du mat'... Mais m'asseoir à ma table, dans ma chambre, pour écrire, jamais. JA-MAIS. Je m'autorisais juste à y dessiner.

    Et puis hier, j'ai retrouvé ce que j'appelais mon "journal de cours"; je vous explique. J'étais en Terminale, et je m'ennuyais comme un rat mort ; seul comme un cactus au milieu d'un champ de coton, inexistant socialement et introverti. Considéré par mes profs comme un bon élément un peu paresseux, je pouvais me permettre quelques facéties, comme par exemple m'ennuyer ouvertement. Et ça ne ratait jamais ; alors un jour pendant un cours de physique, j'ai créé ce cahier...

    J'y consignais tout ce qui me passait par la tête au cours des longues heures vides des journées de cours ; des choses expressément liées à ces que mes profs racontaient ; plus exactement, tout ce qu'ils m'évoquaient. Un genre de collections de digressions toutes personnelles, très amusant à relire après tout ce temps. On y retrouve "Old Ceps Dennis", prof de physique-chimie maniaque, "Bono-Boussolle", prof de bio fantastique et "PsychoPonte", mon abominable prof de philo (inutile de vous dire que ses cours à la philosophie très discutable [mais pas par nous^^] fournissaient l'essentiel du matériau de ce journal-refuge)...

    Il y avait aussi Lili. Elle hantait mes pages, ayant le double avantage de ne pas exister, et d'avoir des yeux bleus comme le ciel d'un froid matin d'hiver ; vous savez ? Ces matins calmes de Janvier où règne un petit froid sec, piquant...

    Nostalgie...

    Gatrasz.



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