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Par
Gatrasz dans
Carnets de Roots... le
27 Octobre 2006 à 11:45
Un jour, c'est là-bas que j'irai. Dans la steppe ; au fin fond de nulle-part, c'est par définition l'endroit qui me conviendra le mieux. Des années que j'y pense, que je m'y évade, que je m'y perds. Le brouillard du matin doit y être une bénédiction...
Oui, si je veux laisser une trace de mon passage ici, je voudrais que ce soit une pierre posée là-bas, avec ou sans épitaphe, avec ou sans mon corps dessous ; le tréfond de mon âme y tourne sans relâche déjà comme un aigle aux ailes déployées, recherchant le serpent du mythe d'Etana pour assouvir sa vengeance. Mes rêves en sont imprégnés, mes délires, mes fantasmes et mes regrets aussis. Kourganes et déserts, Kara Koum et Route de la Soie sont autant d'images qui résonnent dans ma tête comme si jamais je n'avais pensé à autre chose. Tout vient de là, mes choix, mes projets ; même les études que je poursuis m'y conduisent tout droit, à travers les sinuosités de mes espoirs et de ma conception des choses.
Si un jour je disparais, ne vous posez pas la question ; mais si vos yeux tombent sur un planisphère, et s'égarent entre la Chine, l'Inde, la Russie et la Mer Noire (peut-on rêver plus belle limites ?), dîtes-vous que c'est là-bas que je suis, que mon fantôme traîne ses basques à la recherche de son absolu.
Bonjour à vous...
Références accessoires :
Sept Ans au Tibet, Heinrich Harrer
idem, Jean-Jacques Annaud
Bande son dans ma tête (de linotte) :
Believer, Viva Voce
Gatrasz.
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préviendras quand même un peu avant ton départ, j'espère?