• Venez-moi en aide ! Je suis tombé, malheur à moi, sous l'emprise de ce que mon amie Wikipédia (elle a vraiment des termes bien à elle) appelle "an Australian reggae-influenced rock band of the early 1980s"... Men At Work. Je sais, c'est affreux, j'aimerais que quelqu'un m'aide ; "Helpless Automaton" tourne en boucle dans ma tête. Débarrassez-moi de ce solo de guitare ! Il me poursuit toute la journée, depuis deux jours au moins, et je danse sans cesse, contre ma volonté, une sarabande robotique endiablée... Et quand ce n'est pas ça, je m'enferme dans ma cellule capitonnée, surveillant la porte, tremblant au moindre bruit, en me disant "Who can it be now ?"...

    Au secours.

    En plus cette nuit j'ai fait un rêve affreux. Elle faisait exprès de me donner des adresses incomplètes, pour que je ne puisse plus jamais la contacter. Et puis elle me disait "...mais on se reverra peut-être, tu sais". L'horreur ; on ne devrait pas pouvoir torturer les gens jusque dans leurs rêves.

    --Soupir--

    Gatrasz.



    4 commentaires

  • Vous savez quoi ? Hier matin, re-cours de magmatisme ; just for fun, on dira^^. Zzzz...

    Gatrasz.


    2 commentaires
  • 2. Spicy


    Après avoir franchi le désert, Lili Pixy atteignit les primes racines des steppes de l'Orient. Elle finit par poser son Gipsy, léger comme un papillon, sur la route de Samarkand...

    Les premiers relents d'épices dépassés, elle arrangea ses cheveux et s'habilla de couleurs vives et d'amples plis. Bientôt ses idées prirent corps, se dispersèrent autour d'elle, et Lil décida de s'imprégner complètement de l'atmosphère prenante qui s'insinuait en elle, lentement, délicieusement. Elle avait un peu l'impression de se métamorphoser en un morceau de pain d'épices ; et cela lui plaisait infiniment...

    Elle errait, fondante, dans les ruelles, sous un voile translucide et ouvragé qu'elle avait acquis pour une pincée de cumin. La chaleur faisait naître sur sa peau mille gouttelettes de sueur, qui donnaient à sa démarche légère une étonnante fluidité. Elle parvint, se permettant quelques entrechats, au milieu d'une place carrée où la sérénité régnait, à son avis, plus que partout ailleurs. Intriguée par ce phénomène, elle tourna encore sur elle-même jusqu'à apercevoir une petite porte sombre, donnant sur l'intérieur d'une maison d'où émanait, discrète, une musique lente qu'elle ne connaissait pas. Elle y entra, d'un bond.

    Ce qu'elle vit dans cette maison, nul autre qu'elle ne le sait, sans doute ; mais elle sortit presqu'à la nuit, tourbillonnant sans fin dans un nuage de fumée bleue. Si vous lui posez la question, elle ne vous répondra pas ; mais à chaque fois ses yeux brillent, et elle esquisse une valse étrange où ses bras à la verticale tracent des cercles à n'en plus finir. Et elle récite pendant des heures des mots que je ne comprends pas...

    Gatrasz.

    (P.S. : je vous raconte pas l'envie de pain d'épices, après avoir écrit ça^^)


    5 commentaires


  • Attends-moi
    J'ai besoin de toi...
    Le grand incendie qui brûle en moi
    Il ronfle sourdement dans ma poitrine
    Comme la chaudière d'une locomotive
    A vapeur
    Mais je sens que la pression monte
    Et qu'elle s'accumule, stérile,
    Inutile, et vouée à rien
    Je suis sûr que je ferai
    Des étincelles
    Si tu m'en donnes la chance.
    Mais au lieu de cela, je brûle du charbon
    Dans mes veines, il faut bien
    En faire quelque chose. Je survis
    Sur cette dope, carburant à coup sûr
    Trop riche pour moi.
    C'est comme de l'essence à trop fort degré d'octane
    Dans un moteur deux-temps,
    Du gâchis
    Une combustion vaine, qui paraît disproportionnée
    Pour si peu d'usage.
    "Some of them want to get used by you"
    Au diable tes scrupules ;
    Embraye-moi
    Que tes pignons mordent un peu dans ma chair
    Je n'en serai que plus vivant...



    Gatrasz.


    P.S. : merci à Noir Désir et Eurythmics au fait, respectivement. Et bonjour à vous, Bloggeurs...



    14 commentaires

  • No Past, no Feelings, no Roots.
    Just Future.

    Je dis ça en anglais, pas pour faire classe mais je trouve que ça sonne mieux, ça a peut-être l'air moins crétin ainsi... Il ne s'agit pas d'une règle de vie, ni d'un mantra ou quelque chose de ce genre ; non, c'est un résumé, un état des lieux ("L'état des choses", Wim Wenders, 1982). A ceux qui voudraient n'avoir pas de passé, j'aimerais dire que ça n'est peut-être pas moins lourd. Dois-je m'en inventer un ? Non ; cela a failli me mener à la schizophrénie. Reste un vide, que rien n'est venu combler. Ou plutôt si ; rien. C'est ballot.

    Il est temps que je prenne ma vie en main ; vivre, et plus seulement survivre. Jorge Luis Borgès parlait dans une nouvelle d'un homme qui en rêvait un autre. Celui qui me rêve pourra dire, au réveil : "je sais comment me confondre avec le vide, à présent." J'espère que cela lui servira de leçon...

    Pour terminer, une fois n'étant pas coutume, dit-on, je citerai une strophe d'une chanson de Murat :


    Je suis un étranger
    Dans tes wagons d'amour
    Volage j'attendrai
    Patiemment mon tour
    Sur des révolutions
    Qui n'éclateront pas
    J'ai bâti ma raison
    Méfie-toi de moi

    (Le Fier Amant de la Terre, Mustango, 1999)


    Gatrasz.

    P.S. : A propos, si quelqu'un sait comment se procurer "THE SURVIVORS", un vieux film de SF des années 50 dont on voit un extrait au début de "L'état des choses" de Wim Wenders...


    14 commentaires