• 3. Psycho Candy


    Le voyage de Lili Pixy est aussi un voyage spirituel ; et il ne faut pas s'étonner si les paysages qu'elle explore sont parfois les siens propres, ses paysages intérieurs en somme. Ainsi en quittant Samarkand, poussant vers Karachi et le Nord de l'Inde, Lil était-elle un peu égarée dans ses pensées les plus insondables...

    Revenue difficilement des parfums enivrants de la ville magique de la Route de la Soie, elle apprit l'existence d'un grand sage, "lying in a den in Bombay". Elle décida de le rencontrer. d'abord, elle se renseigna sur ce qu'il fallait faire ; elle se mit en situation, elle prit des dispositions pour être bien prête à ce moment crucial. Elle esssaya des transes mystiques, elle visita des boutiques : un marchand en particulier retint son attention. She gave him some money, then he gave her some psycho candy... Alors elle se sentit parée pour affronter Sa vérité.

    "Qui suis-je ?" demanda-t-elle ; et le sage le lui révéla. "Où vais-je ?" interrogea-t-elle, mais il ne le lui dit pas. Lili voulut enfin savoir ce que l'Amour lui réservait. "Tu le sais bien, dit le vieil homme ; but I'll help you to find the way. Look at your heart, look in your night...". Et Lil comprit le vide dont elle souffrait. Elle s'aperçut qu'en aimant le monde si passionnément, elle n'aimerait jamais personne vraiment ; et cela lui fit (très) mal. Elle remercia le vieux sage et s'en alla tristement.

    Lili Pixy voulait oublier son ressentiment ; elle fit tout pour noyer le vide de ses sentiments. Elle essaya les alcools locaux et les herbes locales, jusqu'à tomber finalement dans un profond coma. With some psycho candy, dreams become so easy... Elle tombait dans un grand trou noir; elle voulait se retenir, mais les liens qui lui faisaient défaut, elle les avait rompu elle-même il y a bien longtemps. Terreur, horreur. Cette main qui la poussait dans les abîmes, c'était la sienne... Puis l'obscurité du néant l'absorba.

    Enfin, elle se réveilla. Elle gisait tout au fond de son désespoir, couchée à plat dans la fange et la boue. Seule. "Au moins, se dit-elle, je ne tomberai pas plus bas". Elle se leva, et s'efforça de se nettoyer sommairement pour avoir l'air plus digne. Puis elle s'avança bravement sur les flancs du gouffre, et entreprit avec sérénité de remonter la pente...

    Gatrasz.


    (P.S. : merci à Men at Work pour la citation et à The Jesus and Mary Chain pour l'inspiration...)


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  • Faut pas croire que l'inspiration me sourie toujours ; en exemple ces deux piteux résidus d'échecs, qui n'ont pas su prendre leur envol et sont tombés par terre. Je ne sais pas pourquoi je les ai ramassés...

    (1)
    Nous dispenserons nos caresses
    Aux formes rondes et gracieuses de l'Harmonie
    Tes cordes résonneront sur mes guitares
    Et, hurlant comme des possédés,
    Nous vaincrons la solitude de nos coeurs...
    (2)
    Tes herbes symphoniques me glacent
    Et ma peau fond sur tes cuivres
    Je finirai collé à toi comme un noyau dans une pêche...
    Il faudra y aller à pleines mains pour nous séparer

    Voilà ; difficile de faire quelque chose de ça. Il m'arrive aussi souvent d'écrire des choses que je ne pourrais en aucun cas retranscrire içi, censure oblige. J'imagine qu'elles pourraient être mal interprétées... C'est pourtant moi uniquement que je vise ; encore faudrait-il le faire comprendre. Et la clarté n'est pas vraiment mon fort, généralement...

    Gatrasz.

    P.S. : je hais le réparateur de mon ordi ; je précise, celui qui a jugé bon de vaincre un petit virus tout naze en effaçant mon disque dur. Deux ans d'écrits et de dessins perdus...


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  • Je me sens particulièrement inspiré, en ce moment. Peut-être que ça se voit dans mes foutus carnets, d'ailleurs ; ou pt'êt' pas. Bon. En d'autres termes, il y a de la "matière" à écrire, à poursuivre les 5 ou 6 nouvelles que j'ai en chantier (pourquoi je peux pas faire les choses normalement, moi...). Alors il vaut mieux que je reprenne mon stylo, et que j'ajoute vaillamment quelques lignes, quelques pages à cet exutoire en multiple exemplaire (au moins, vous me direz, c'est diversifié^^).

    Quant à savoir d'où me vient cette inspiration, mieux vaut ne pas se le demander ; je ne le sais que trop... M'enfin, c'est comme ça, quand je suis bien je n'ai pas envie d'écrire. D'une certaine façon, c'est rassurant, je me sociabilise (un peu). En tout cas, ces derniers temps j'ai vachement envie de noircir du papier... Tant pis.

    --Soupir--

    Gatrasz.

    P.S. : 'tain, mon titre, c'est encore du Men At Work...


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