• Le Petit Prince Des Cons...


    (J'ai un peu de mal à poster, ces temps-ci ; mais aujourd'hui ça marche^^ Voici un petit texte bien ciblé, peut-être que vous reconnaîtrez ; je l'ai enrichi d'un petit hommage à Saint-Ex, l'écrivain aviateur, et à plein d'autres que je ne citerai pas...)

    Un jour que l’avion de mes rêves avait pété un boulon, que j’étais à mille lieues de tout secours possible
    (même spirituel), je dormais sous le sable en baignant dans la certitude que rien de pire ne pouvait arriver. Assailli de rêves atroces, je montai m’asseoir sur la dune dans la nuit glacée du désert ; et là, frissonnant comme un nourrisson atteint du H1N1 qu’on aurait mis dans le bac à glaçons - pour conserver le virus - j’attendais la navette universelle qui vient immanquablement, tous les matins, ramasser les détritus et les déchets dans mon genre. Ah, si j’avais eu une clé à molette, tout eût été différent...

    Mais non. Et, m’impatientant d’être finalement reconnu par le chauffeur aveugle de la navette comme un mécréant valable, j’avais dessiné sur le sable…un mouton. Un sale petit mouton noir, planqué dans un tiroir-caisse. Vint un Prince, sans transition. Pété d’oseille et de champagne, montre d’or au côté comme un quinquagénaire. Dorure au vent, avec l’air d’être né coiffé du portefeuille d’un président. Et des dents comme des haches, coupant les mots des autres et cisaillant les oreilles avec les siens... Scooter en rade sur l’épaule gauche et saluant du bras, bien éduqué quoi. Doté du pouvoir d’animer la poussière, j’aurais pu lui dessiner un mouflon, cornes spéciales anti-derrière bordé de nouilles, ou bien l’atteler d’un trait dans le sable à son deux-roues maudit ; mais je vis avec un pincement au cœur qu’il s’était payé la plus belle rose du jardin, direct, et de dépit je
    (me) crashai sur la dune. L’autre empaffé de prince me regarda en biais, mais je le mis en fuite à coups de P-38 (ici ou ).

    Revenu à ma solitude, je vidai dans le sable mes dernières cartouches ; et puis je m’en allai avec mon arme vide, laissant le pouvoir
    (trop) visible et matériel à cette tête de con. Mes héros à moi sont plus sanglants, peut-être, mais au moins ce sont des poètes. Je tirai donc mes marrons du feu pour m’en aller conquérir, tout seul, ce qu’on appelle encore, et pour un moment, la Terre des Hommes...

    (Si j'avais eu le temps, j'en aurais peut-être fait une chanson ; mais voilà...je l'ai pas eu !)

  • Commentaires

    1
    Dimanche 1er Novembre 2009 à 18:44
    Quand t'es dans le désert...
    ...depuis trop longtemps, t'as envie d'exploser la tronche des marchands de sable !
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    2
    Lundi 2 Novembre 2009 à 12:03
    Le choix.
    Belle histoire, joli pastiche ! Je préfère et de loin le ; Lightning à son copain "tu tues".
    3
    Mercredi 4 Novembre 2009 à 10:09
    @Andiamo & TB :
    ...merci ! :) Oui, et celle des fils de marchands de sommeil^^
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