• La Corrida Spéciale Du Bois De Boulogne...

    (Je vous ai mis en lien une chanson qui n'a rien à voir - sauf Paris - juste parce que je l'aime bien et qu'elle passe accessoirement sur France Inter toujours vers les 3h du matin, dans la nuit du Samedi au Dimanche. N'en tirez surtout aucune conclusion)

    (Edit : merci à Céleste pour l'info !)

    Un après-midi, au cours d'un séjour qui se prolongeait au-delà des limites normales, j'entendis parler d'une corrida un peu spéciale qui valait d'autant le coup d'œil qu'elle se tenait en région parisienne. Qu'à cela ne tienne, j'avais du temps à perdre, j'y allai. D'aucuns diront que je cherchais un autre genre d'émotion sportive en allant traîner près du Bois de Boulogne ; je ne relèverai même pas l'allusion. En arrivant sur place, je constatai que la chose était organisée en grande cérémonie, avec une arène en bottes de paille spécialement importées de province pour l'occasion. Ayant pris place comme tout le monde en m'acquittant d'un écot raisonnable, j'attendais qu'un coup de trompette annonçât le début des opérations. Quelques éphèbes avaient pris position au milieu de l'aire dégagée, prenant des postures avantageuses comme les toréros espagnols (si j'osais, je dirais même que certains étaient montés comme des taureaux). Tout à coup, un genre d'ambulance s'engouffra depuis la rue dans l'édifice en klaxonnant vigoureusement. C'était là le signal, apparemment ; surgirent alors du véhicule les bêtes à cornes, qui envahirent l'arène en vagues successives. Il y avait là, front baissé et cornes pointées vers le centre, tous les cocus de Paris au moins. Inutile de préciser que cela faisait un fameux nombre ; et la poignée de statues grecques qui tenait le haut du pavé en même temps que le centre de l'arène faisaient un peu moins les fiers... Finalement, je ne sais si l'un des cornus se reconnut co-propriétaire d'une dame avec l'un de ces hercules de foire ou si un coup de fourche bien placé aiguillonna l'action au moment propice, mais ce fut soudain la mêlée. Je ne vous raconterai pas la fin ; vous sortez peut-être de déjeuner, ou vous pouvez avoir l'âme un tantinet sensible. Sachez simplement que dans ce type de manifestation, le toréador a très rarement l'avantage ; ses exploits se déroulent généralement au lit ou dans tout autre endroit de convenance, chevauchant (je suppose, sans quoi il n'y aurait aucune justice) les épouses des maris changés en bêtes à corne, ces derniers laissant, en fin de compte, rarement de leurs victimes expiatoires de quoi remplir une assiette à l'auberge du coin. Certains racontent qu'on presserait les abats pour en tirer des boissons pétillantes, aussi énergisantes que controversées. Je n'ai pas poussé si loin mes investigations ; mais je m'en suis revenu pensif, et encore tout émoustillé du spectacle. Plus tard, dans le métro, je crois bien qu'une mère de famille entourée de mômes s'est avisée de me faire de l'œil. D'habitude, je suis relativement réactif à ce genre de jeu, je papillonne et je cligne comme un vrai lépidoptère. Cependant cette fois-ci, allez savoir pourquoi...j'ai fait comme si je n'avais rien vu.

    Gatrasz.


  • Commentaires

    1
    Céleste
    Lundi 16 Juin 2008 à 14:08
    Coucou Gat'
    Ca fait du bien de lire une page neuve de tes carnets. Jolie chanson ! ^^. Mais du même chanteur, "l'alhambra" collait mieux au texte (ca parle de taureau/toréro). Bises...
    2
    Inno
    Jeudi 19 Juin 2008 à 16:35
    T'as de drôles de loisirs
    Quand même...
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    3
    Inno
    Jeudi 19 Juin 2008 à 17:49
    héhé
    bien joué !
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