• Feux Croisés [Qui Brûlent Mes Doigts]...

    (Photo : ...je ne suis que la mèche. Consume moi...) 

    La vie d'artiste est paradoxale ; elle est truffée d'écueils
    J'ai deux vies, ou bien ma vie se décompose en deux temps, deux saisons
    C'est un peu comme marcher sur le fil du rasoir, toujours
    Il en est une où j'emmagasine les sensations et les expériences
    Refuser de pencher d'un côté ou de l'autre. Parce que
    Où je vais à 200 à l'heure pour vivre plusieurs existences en une
    C'est l'obscurité qui nourrit mon inspiration, parce que
    L'autre, c'est un second temps où la digestion se fait, après coup
    C'est dans la douleur que je puise mes mots, mes images
    Et l'inspiration s'empare du vécu pour se l'approprier
    Par essence j'aspire au bonheur, mais quand je l'ai il me pèse
    Je fais passer sur le papier le produit de mon (petit) vécu
    Car la création me manque, et son matériau principal...
    Le plus intense, en retirer l'essence pour (tenter de) la sublimer
    Cette souffrance. Parfois, j'ai l'impression de deviner
    Lui donner une vie propre, un sens tout particulier
    Le secret malheureux de ceux qui n'ont pas tenu le coup
    Ou plus prosaïquement pour m'en débarrasser...
    Ils ont sombré dans le mal dont ils s'abreuvaient
    La création n'est finalement qu'une moisson
    Leur pauvre carcasse fatiguée a fini par se rompre
    Les semailles se font en vivant carrément, sans arrière-pensée
    Broyée par un engrenage monstrueux qu'on préfèrerait ignorer
    Mais les deux ne se confondent pas, il y a toujours un temps pour tout
    C'est comme jouer avec le feu, le risque de s'embraser
    C'est comme ces écrivains voyageurs que je n'égalerai jamais
    Comme un Néron dont Rome serait le corps
    Et qui n'écrivaient pas sur le pont des cargos
    Il faut avoir la force de s'extraire de ses idées sombres
    Plutôt dans une chambre de bonne ou de cottage fleuri
    Pour respirer, de temps en temps ; il va falloir que j'y pense
    Le monde sublimé de leurs souvenirs encore plus intenses...
    Avant d'achever ma construction.

  • Commentaires

    1
    Mercredi 5 Septembre 2007 à 11:28
    Bonjour Gat'
    Feux de croisement ? Moi qui croyais que tu étais toujours en phare :-) Faut-il passer un coup de balai pour aspirer au bonheur ? Pour achever sa construction ?
    2
    Mercredi 5 Septembre 2007 à 12:32
    'lut French...
    ...oui, mais balayer quoi ? La question, c'est comment accéder au bonheur sans perdre sa source de création... Laisser des choses derrière moi, je veux bien ; mais...
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    3
    Jeudi 6 Septembre 2007 à 09:01
    ouais Gat'
    c'est tout ca !
    4
    Jeudi 6 Septembre 2007 à 10:05
    B'jour Lulu...
    ...comme tu dis ! ;)
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