• Continuum Revolution... (1)

     

    Lorsqu’elle fut mise au point, par l’équipe du Pr Milchmann, la fameuse Machine à Voyager dans le Temps défraya bien entendu la chronique ; on se souvient de l’engouement provoqué par cette avancée scientifique majeure. Le Premier Ministre annonça la création d’un jour férié spécialement dédié à la commémoration de cet événement. La Recherche bénéficia par la suite d’un regain d’intérêt non négligeable, et de mémoire de chercheur, les conséquences en termes de financement restèrent inégalées depuis. Evidemment, les journaux s’emparèrent de l’affaire, les articles les plus fantaisistes furent publiés quant aux suites possibles de la découverte ; on cite même plusieurs auteurs de science-fiction qui profitèrent habilement de l’occasion pour sortir de l’oubli.

    Cependant, au sein même de la communauté scientifique, les rumeurs allaient bon train quant à l’utilisation qu’on ferait de cette découverte. On racontait qu’Auguste Milchmann avait son idée là-dessus ; et un matin, on murmura que le professeur avait lui-même sollicité un rendez-vous à l’
    Elysée, rendez-vous auquel il s’était rendu dès huit heures du matin. Il en était sorti souriant, regagnant dare-dare son laboratoire dans une voiture blindée escortée de motards... Ce qui s’était décidé à cette réunion avec le Président, bien peu auraient pu le dire ; mais on pensait savoir que le projet venait de Milchmann lui-même, et que le chef de l’Etat avait été aussitôt conquis...

    Le lendemain, le Capitaine Paul Mazurier, pilote émérite de l’aéronavale, fut informé qu’il était mis à compter de ce jour à la disposition de l’équipe du Pr Milchmann, pour une série de tests. Il s’agissait en fait, on le lui apprit à son arrivée, de mettre en place un nouveau protocole de recherche appliqué au voyage temporel. On l’avait choisi en raison de sa grande habitude en terme de décollage et d’appontage sur les porte-avions de la Marine Nationale - le voyage temporel, lui dit-on, présenterait de près ou de loin les mêmes effets sur le plan physique qu’une accélération suivie d’une décélération brutales.
    Ou l'inverse. Son expérience du combat pourrait aussi lui servir, suivant les circonstances auxquelles il allait se voir confronté. On le briefa donc sur l’Histoire et la Préhistoire ; d’éminents paléontologues vinrent lui expliquer comment on devait réagir en présence d’un dinosaure. Question futur, un universitaire barbu lui demanda, timidement, s’il avait lu Asimov...

    Enfin, les premières missions se présentèrent. On fit remonter à Mazurier une heure de temps, lui demandant de restituer l’ordre d’une série de cartes préalablement mélangées avant son arrivée. On l’envoya de dix minutes dans le futur, et l’on vérifia que sa montre retardait bien d’autant après sa
    re-matérialisation. Enfin, on étudia en détail les réactions de son métabolisme, proportionnellement à la distance parcourue dans le temps, à la durée de son voyage... Puis on lui assigna vingt-quatre heures de repos. Après cela, on passerait des tests préliminaire à la phase réellement importante de sa mission...

    (à suivre)


    Gatrasz.


  • Commentaires

    1
    Jeudi 7 Mai 2009 à 19:14
    EH Bé !
    La suite, la suite, j'ai les moyens de vous faire parler Monsieur Gatrasz...
    2
    Vendredi 15 Mai 2009 à 21:51
    @Andiamo :
    ...c'est fait ;)
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