(Photo : Gatrasz dans la steppe...)
C'est arrivé sans piper mot, quand je pensais croquer
la vie à belles dents
; l'inflammation
a pris dans les combles et s'est propagée comme une traînée de poudre aux oreilles, où le signal d'alarme ne s'est pas fait attendre. Souffrant comme un beau diable, j'ai couru sur des autoroutes de douleur avec la peur de me faire écraser par l'ambulance. Je suis arrivé indemne ; mais aux Urgences on m'a dit que ma dent
était morte en son logement : on aurait dit qu'un obus avait explosé dedans. Cependant le feu couvait toujours ; il allait falloir l'attaquer à la racine
. Et pour ça, on envoya non pas la Brigade Canine
, mais l'équipe des Sapeurs-Dentistes
...
C'est une équipe de choc, qui travaille au chalumeau et à la roulette
; ils évacuent les débris au marteau-piqueur et traquent dans ses derniers retranchements le mal qui insidieusement continue à nous taper sur le nerf. Et après, ils rebouchent tout ça (il y a quelques années, on leur a reproché de plomber
l'ambiance ; mais on y a remédié avec de l'argent
). Y'a pas à dire, dans mon cas y'avait du boulot mais ils y sont allés sans regarder à la dépense. Ils ont foré, ils sont descendus dans les catacombes creusées par les rongeurs dans mon capital dentaire
; et ce qu'ils ont vu là-dessous racontait toute une histoire...
"Elle s'est défendue, qu'ils m'ont dit, tous les canaux étaient calcifiés pour endiguer l'avance des vagues inflammatoires". Alors ils n'ont fait ni une ni deux ; ils ont décidé de tout faire sauter et de recouvrir la zone d'un sarcophage étanche, une chappe de plomb
(enfin, façon de parler) comme à Tchernobyl. Moi, j'ai assisté à ça, comme anesthésié
, les doigts crispés sur le siège incliné, m'imaginant pour me calmer que des extra-terrestres m'avaient kidnappé. Que par une ingérence sur-naturelle, ils m'installaient un amalgame
de leur composition qui distillerait dans mon organisme des ions divers au fil (dentaire) des années pour induire électrogalvanisme buccal
et autres effets étranges et expérimentaux. Mais si, mais si, ça rassure...
Gatrasz.
Ooooooh, y a quoi enrager ! Mais bon, à la guerre comme à la guerre ;-)