• Bon, vous allez commencer à bien la connaître, cette image. Et sa signification aussi :)

    Comme d'hab', je vous laisserai des news vous savez où ; si vous n'arrivez pas à y commenter, faîtes-le içi, ou même par mail si vous voulez... Cette fois encore, ce sera pour une semaine de stage de terrain...sur la plage.
    Ciao !


    Gatrasz.


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  • You're my bullet
    You knock me dead
    You stop my heart
    And bring me out of my head...

    Come on, come on, you Little Pill
    I'm your coffee, you're my sugar
    I want you to know how I feel
    Don't you ?

    You broke my bed
    (For you) I never paid
    You shake my heart
    But, you know, I'm not afraid...

    Come on, come on, you Little Pill
    Drink your coffee, kiss me sugar
    Don't know how to show what I feel
    What about you ?

    I wanna tell you, show you, love you, love you, love you...

    I want you...

    (Je veux de Toi en intraveineuse, Te boire avec un grand verre d'eau ; je veux que Tu sois effervescente. Je veux T'injecter dans mes seringues, respirer Tes vapeurs hallucinées ; Te faire fondre dans ma petite cuillère avec un briquet, mettre un peu de Toi dans mes cigarettes... Je veux Te rouler sans tabac, passer ma langue pour Te coller sous mes doigts. Te fumer pure ça m'fait pas peur ; j'suis déjà fou. Et puis, quand Tu m'auras bien détruit comme j'espère, je baladerai mon goutte-à-goutte de Toi dans des couloirs aseptisés, où la lumière blanche finira de me dissoudre)
     

    Gatrasz.


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  •  
           C'est une histoire qui remonte à quelques années maintenant. Enfin presque, j'avais 19 ans. Je passais l'été avec de nouveaux amis (pas difficile, auparavant je n'en avais pas). Des gens extra qui partageaient les mêmes intérêts que moi ; entre eux je ne faisais pas de différence, émoustillé que j'étais par ce sentiment nouveau de s'attacher à d'autres êtres humains qui vous manifestent de l'intérêt comme si vous étiez "normal" (alors que vous êtes un affreux extra-terrestre, vous le savez pertinemment).     
     
         Elle, c'était une fille timide et distante, avec qui pourtant je parlais souvent ; tout le monde me disait "Hou, vous allez finir ensemble...", mais sûr de moi je répondais "Pfff, n'importe quoi..." (oui, à dix-neuf ans on peut être encore très bête). Et puis, avec le temps, j'ai gardé son adresse parmi mes contacts, je l'ai appelée, je lui ai écrit. Au début je pensais que c'était juste un genre d'échanges de bon procédés, histoire de se dire "tu sais, moi aussi j'en suis passé par là" et autres "mais non, tu es parfaitement normal(e) ; la preuve, on est pareils" ; et en fin de compte j'ai commencé à réaliser qu'il se passait quelque chose de pas normal. Les plaques de blindages invincibles dont j'avais jusque-là ceinturé mon coeur (je vous dirai pourquoi une autre fois) se dessoudaient, les boulons prenaient du jeu. Le coeur se jetait contre les parois, et cela faisait : "Boom boom, Boom boom..."      
     
         Non, bande de pervers, nous ne sommes pas sortis ensemble à la fin (de toute façon, ça ne vous regarde pas) ; mais elle est devenue pour moi une personne très chère, et j'espère ne jamais la perdre, de quelle façon que ce soit. Depuis, mon petit coeur est libre de ses contraintes intérieures et de mes interdits moraux d'un autre temps ; et il tend les bras aux passants. Artiste de rue, j'exécute mon petit numéro sans attendre d'applaudissements, j'espère juste qu'un jour quelqu'un s'arrêtera pour me regarder. Quelqu'un qui ne verra pas mes simagrées comme une pantomime infernale et stupide, quelqu'un que mes gestes feront sourire. Et si cette personne-là vient me proposer un spectacle en co-production, je suis prêt déjà à partager les droits. Le principal, c'est qu'on me laisse jouer ma vie sur les planches ; voire même un peu plus, pourquoi pas, si c'est gentiment proposé...
     

    Gatrasz.


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  •  
    Le Soleil brille, mon Coeur, c'est le Printemps
    Peut-être (ou pas) au calendrier
    Mais les fleurs ne s'y sont pas trompées
    Je t'ai emmenée dans les champs
    Pour batifoler
    Entre le fromage et les poires.
    Le chat s'amuse dans les hautes herbes
    Et tes yeux dans les miens aussi
    Sur la nappe du pique-nique, je t'aime
    Fini le pain, presque plus de beurre
    Pas d'heure
    Que des images et des couleurs
    Et des parfums
    De marguerites et de coquelicots.
    C'est beau, quand même
    De l'Amour et des champs de blé
    Et Toi...
    Dans mon dos griffent le Soleil et tes doigts
    Nous sommes deux fous
    Emmêlant nos corps génétiquement modifiés
    Par tous les épis de maïs qu'on a grignoté
    Ma peau brûle à cause de toi
    Les pesticides, on les sent même pas
    Grâce à eux ta grossesse aura des perturbations bizarres
    Et not'petit bébé s'ra tout tordu,
    Plein d'yeux ; et une crinière, comme le cheval de Przewalski
    Parce qu'on est en voie de disparition
    Et nous on est bêtes, on n'y pense pas, pfff...
    Mais demain, sûr, je me d'mand'rai
    Quelle tête auront mes gamins, tes gamins
    Et ce qu'ils pens'ront de nos tronches à l'air tellement coupable...

    On n'avait qu'à pas s'aimer dans les prés, hein ?
     

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  • ( Image : Half Life 2 )
     
           Le vent frais du matin balaie les rues désertes, agitant faiblement les branches des arbres sans feuilles. Entre leurs racines qui ont éventré le bitume, des ombres fantastiques se dessinent puis se résorbent. Le silence relatif qui règne tout à coup vacille, un grondement qui enfle et se rapproche, rebondissant sur les pans de murs en ruine et soulevant des nuées d'oiseaux noirs qui piaillent, effrayés. A l'angle d'une rue à demi obstruée par une barricade de pavés, surgit un véhicule petit et compact, blindé ; il se fraye un chemin parmi les débris et les carcasses de voitures. Parfois, un chat efflanqué surgit presque sous les roues et s'enfuit sans demander son reste sous les murs éventrés de ce qui fut un petit magasin d'électro ménager.
           L'étrange véhicule poursuit son trajet sinueux, de ruelles bloquées en jardins déserts. Sur les murs, des dessins mystérieux, rudimentaires sont comme les symboles noirs de territoires bien délimités ; l'un d'eux, très réaliste, semble avoir été interrompu en pleine réalisation. Tout près, des impacts de balles sur le ciment, et une grande marque sombre sur le mur. Ailleurs on peut voir des affiches collées de travers qui représentent un groupe d'hommes à l'air féroce neutralisant un petit personnage à l'aide d'un jet de liquide sous pression provenant d'une machine électrique (on voit les petits éclairs) où l'on peut lire "Kärch..." (le reste de l'affiche est déchiré systématiquement).
           De temps en temps, une silhouette famélique regarde sans broncher la machine qui passe ; le petit blindé traverse une place, devant une église en partie brûlée dont s'échappe la fumée de petits foyers autour desquels sont regroupés des poignées d'hommes et de femmes en haillons. Leurs visages creux et leurs grands yeux vides ne se retournent même plus, de peur de paraître suspects. Enfin, le véhicule arrive dans un quartier plus épargné. Franchissant les dernières barricades enfoncées, il débouche devant des bâtiments dont les deux premiers étages sont murés, inviolables. A l'approche du petit blindé cependant, de petits panneaux se découvrent ; il stoppe devant l'un d'eux, un haut-parleur se dévoile sous une plaque de blindage amovible :
     
    "Appartement 19C847-A18-27 ? Drone H85-AUCHAN, livraison de vos courses à domicile"
     
    Sur l'interphone dissimulé dans le mur, une lumière clignote et passe au vert, puis une cavité s'ouvre. Le drone, à l'aide d'un bras mécanique, y dépose un container décoré de couleurs vives ; ensuite, la cavité se referme, disparaît avec l'interphone dans l'épaisseur du mur. Le drone H85, sa mission accomplie, s'en retourne alors comme il est venu. Il est dix heures du matin, bientôt l'heure des embouteillages de drones...

    (inspiré par Frenchmat ; pour savoir ce qui se passe de l'autre côté du mur, cliquez içi...)

    Gatrasz.


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