• ...si vous vous demandez aussi où je suis passé, hé bien je suis actuellement en vadrouille; je fais mon globe-trotter, quoi. Mais je ne vous oublie pas, fidèles parmi les fidèles, alors si vous voulez me parler quand même (et que je vous réponde, hé hé, pas bête !) consultez mon Carnet de Bord, c'est là que je dépose pour vous mes notes de voyage...et pis z'avez toujours mon mail, hein, pas d'affolement :) En fait, c'est...comme si j'étais pas parti^^ Voulez vérifier ?

    Gatrasz.

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  • Hello ! Il est mignon, hein, mon petit Chat-Singe, avec ses ailes d'Ange ? Je reconnais que je m'idéalise un peu, mais...on a bien le droit de s'amuser un peu, non ? Je crois que je vais le prendre comme avatar quelques temps, tiens, avec son air perplexe qui me va comme un gant :) Ciao !

    Gatrasz.


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  • Comme vous m'avez beaucoup parlé de cinéma ces derniers temps, j'ai pensé que cela vous plairait peut-être de savoir que je suis en train d'écrire une série-télé. Enfin, je pense qu'on peut appeler cela comme ça; c'est plutôt une sorte de roman-feuilleton, qui se crée lentement au fil des chapitres/épisodes et que je vois naître sous ma plume; avec surprise, parfois, car il peut arriver qu'il m'entraîne loin, loin derrière le décor que je lui avais tracé tout d'abord... Au menu, politique, fantastique et policier. Un petit extrait ? D'accord...

    "...<<ce soir-là en particulier, je laissai le pied au plancher jusque dans les virages en épingle à cheveux, malgré l'averse dense et continue qui annulait presque toute visibilité; mais je connaissais aussi bien la route que le comportement de ma voiture par temps mouillé, et ce que cela conservait de risques n'était pas pour me déplaire. Un petit dérapage, une sortie de route qui s'achèverait dans les sapins ou les rochers en contrebas serait une façon peut-être élégante de mettre fin à l'inanité de cette existence convenue et lassante, à la honte et au dégoût que tout cela m'inspirait à présent. Tandis que défilaient de chaque côté de moi ces poteaux de supplice potentiels, judicieusement placés ou épargnés, une sorte de mélange embrouillé d'idées se concoctait dans ma tête, à base de désillusions, d'incertitude quant à l'avenir, et d'angoisses diverses qui vous tombent dessus la nuit quand vous rentrez du travail, et que vous n'aspirez plus qu'au sommeil. Pas le grand Sommeil qui vous fait renoncer un soir à prendre un virage pour embrasser le destin dans une immense gifle, non; juste ce petit sommeil des lâches et des inutiles, un repos laborieux et entrecoupé d'insomnies où l'obscurité vous brûle les yeux et vous fait voir les fantômes de vos rêves et de vos ambitions passées. Vos échecs, aussi... Des nuits qui vous laissent les yeux cernés et le teint blafard, comme il sied à une personnification du ratage et du plus regrettable gâchis. Et à l'heure où le refus fatigué laisse place à l'envie, vous courez vers ce miroir comme les gouttes de pluie vers le goudron de la route dans le pinceau lumineux des phares...>>"

    Gatrasz.

    P.S. : si vous voulez, vous pouvez relire ça en écoutant Ben Harper, par exemple ; mais si vous êtes (déjà) dépressifs, je vous conseille plutôt Dionysos, "Coccinelle"...


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  • Episode 5. Dénouement

    Cependant le tapage que menait le Dragon sur la Terre était si terrible que les Dieux en furent incommodés; et ils regardèrent à travers les nuages ce qui se passait près de la plus haute Montagne de la Terre. Ils entrèrent alors eux aussi dans une grande colère; car les Créatures ne leurs devaient rien mais elles vivaient sur la Terre, et la Terre était l'oeuvre des Dieux.

    Ils décidèrent donc d'intervenir; et ce fut Boréagon qu'ils envoyèrent. Le Dieu Boréagon interpella la créature en ces termes:

    "Prends garde à toi, Créature; car la Terre est notre oeuvre, et tu la saccages !
    _Certes,
    répondit le Dragon; mais j'y suis installé depuis fort longtemps, et voilà que les Pêcheurs viennent investir mon domaine ! Débarrassez m'en, Dieux, et je cesserai de saccager la Terre !
    _Les Pêcheurs sont des créatures issues de la volonté des Dieux, comme l'est la Terre,
    tonna Boréagon; et celle-ci leur est ouverte aisi qu'elle le fut aux Créatures de ton espèce. Mais prends garde, Dragon, car vous autres Créatures n'êtes pas issues de la volonté des Dieux, et nous serons dorénavant moins cléments à votre égard ! Ô vous, viles Créatures qui infestez la Terre que nous avons créée, disparaissez de notre vue; et ne vous avisez point de vous en prendre à l'oeuvre des Dieux ou les Dieux entreront en guerre contre vous, et vous verrez à vos dépens l'étendue de leurs pouvoirs !"

    Comme il disait cela, Boréagon fit montre de sa puissance aux Créatures: et pour mettre fin aux dommages causés par le Dragon, il fit tomber depuis les Cieux une énorme quantité d'eau qui éteignit les feux et dispersa les cendres des incendies que celui-ci avait provoqués sur la Terre. Les Créatures, voyant cela, prirent peur; et beaucoup d'entre elles disparurent alors. Où ? Personne ne le sait à ce jour; mais il est dit que certaines se cachèrent au plus profond des forêts, et dans les cavernes les plus sombres et les plus reculées, où elles se croyaient à l'abri du regard des Dieux. L'eau provenant des Cieux se déversa sur la Terre et sur les Montagnes; elle s'accumula dans les creux, pour former les Lacs. Et lorsque les pluies cessèrent, toute cette eau continua de ruisseler depuis le haut des Montagnes. Ainsi apparurent les Fleuves et les Rivières, et jusqu'aux Torrents dans les Montagnes. Devant ce prodige, Gwillem et les siens s'inclinèrent jusqu'à terre, pénétrés d'admirations pour la toute-puissance des Dieux; puis, après que Boréagon eût regagné les Cieux, Gwillem s'approcha du Torrent qui coulait à présent au fond de la vallée. Il goûta l'eau, et la trouva douce.
    "Cette eau est un présent des Dieux, s'écria-t-il alors; et c'est elle que dorénavant nous boirons. Ainsi rendrons-nous grâce aux Dieux !"

    Ainsi les premiers Pêcheurs s'installèrent-ils sur la Terre. Du Dragon l'on ne sait plus rien depuis; mais on suppose qu'il regagna son antre, et qu'il sommeille à présent et pour longtemps encore au coeur de la Montagne, qui est la plus haute de toute la Terre. Et peut-être sommeille-t-il pour toujours; mais qui donc le saurait ?...



    FIN du premier conte.



    Gatrasz.


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  • Episode 4. L'Affrontement

    On était alors au tout début du Printemps, et le Dragon n'était pas encore réveillé. Mais neuf jours après s'être installé au pied de la Montagne, comme il sortait de l'abri où logeait sa famille, Gwillem entendit un vacarme formidable provenant du sommet de la Montagne. Sa femme sortit à son tour, croyant à une manifestation de la colère des Dieux; mais Gwillem la rabroua pour ses craintes et lui dit de regagner l'abri pour veiller sur les enfants. Il ne croyait pas avoir fait quoi que ce soit qui eût pu offenser les Dieux. Cependant, le bruit effroyable qu'il avait entendu se produisit de nouveau, et Gwillem se cacha dans les rochers du rivage. Une horrible tête émergea alors du sommet de la Montagne, suivie d'un cou démesurément long; puis le Dragon sortit tout entier de sa cachette, et il se mit à descendre vers la Mer.

    De nouveau, dans sa descente, il entraîna de gros rochers qui roulèrent le long de la pente jusque dans la Mer. Craignant d'être écrasé, Gwillem bondit hors de sa cachette; et c'est alors que le Dragon aperçut le Pêcheur. Il poussa un grognement abominable et se dressa sur ses pattes; et il se tut, car il n'avait jamais vu de Pêcheur. Gwillem restait immobile; lui non plus n'avait jamais vu de Dragon. Il se réjouissait intérieurement d'avoir demandé à sa femme de retourner se cacher avec les enfants. Regardant le Dragon, il réalisa que, pour une fois, il avait peur...

    [...De nouveau, ici, force nous est faite de choisir; il existe de multiples versions de cet épisode, dont certaines si connues qu'elles font l'objet de contes à part. Présenter l'un ou l'autre ici reviendrait à faire un choix tout à fait arbitraire, ce qui serait réellement dommage. Nous relaterons donc la discussion entre Gwillem et le Dragon (cf. Discours de Gwillem et du Dragon) dans un (ou plusieurs) autre(s) conte(s), le but ici étant principalement d'expliciter l'installation des Pêcheurs sur la Terre...]

    [...] Gwillem mit sa famille à l'abri dans une caverne, sur les flancs mêmes de la Montagne; puis il sortit pour affronter le Dragon, qui était remonté sur le sommet de son domaine et attendait le Pêcheur. La vue de celui-ci déchaîna la colère de l'horrible Créature; et elle se mit immédiatement à cracher des flammes dans sa direction. Car c'était une propriété des Dragons que de cracher du feu dans leur colère; et ça l'est encore sans nul doute aujourd'hui, si tant est qu'il reste des Dragons sur la Terre. Aussitôt, Gwillem bondit dans la caverne qui lui servait d'abri ainsi qu'à toute sa famille, et les flammes ne l'atteignirent pas. Quand elles furent passées, il ressortit à l'air libre et apostropha le Dragon: Vois, ô Créature; j'ai survécu à tes flammes, et tu ne peux me tuer !
    Le Dragon ne comprit pas la ruse du Pêcheur; en effet il ne pouvait voir l'entrée de la grotte tant il se trouvait haut. Il reprit son souffle, et de nouveau il envoya avec fureur un torrent de feu en direction du Pêcheur. Cette fois encore Gwillem s'abrita dans la caverne avec sa famille, et il ne fut pas atteint; mais toute l'herbe qui avait poussé sur ce flanc de la Montagne brûla, et les flammes mirent fort longtemps à s'éteindre. Mais lorsque ce fut fini, Gwillem sortit de sa cachette et apostropha le Dragon:
    Vois, ô Créature; les Dieux ne veulent pas que je meure ! J'ai survécu à tes flammes, et tu ne peux me tuer !
    Entendant cela, la fureur du Dragon redoubla, et il emplit ses poumons. Puis, du haut de la Montagne, il poussa un cri terrible et déversa du feu vers la petite silhouette qui le narguait impudemment. Encore une fois, grâce à son stratagème, Gwillem put se mettre à l'abri, et ni lui ni sa famille ne furent blessés; mais toute l'herbe et tous les arbres qui entouraient la Montagne furent brûlés, et le torrent de feu descendit, dit-on, jusqu'à la Mer. Après seulement, le Pêcheur put enfin sortir, et de nouveau il nargua le Dragon, car il était acharné.

    Alors celui-ci entra dans une rage qu'il est à présent difficile de retranscrire avec justesse; comme fou, il sortit de son antre en vomissant des flammes. Cette fois-ci, il ne se contenta pas de viser Gwillem, puisqu'il n'avait pu réussir à l'atteindre: il se mit donc à courir sur les flancs de la Montagne, brûlant tout sur son passage. En tant que Dragon, il était insensible au feu; et il traversait les nuages incandescents qu'il avait répandus en poussant d'insupportables clameurs. Gwillem avait rejoint sa femme et ses enfants; mais même dans la grotte, l'atmosphère devenait irrespirable, car les flammes et la fumée s'étendaient partout. Le Dragon avait embrasé les forêts alentours, et sa colère ne cessait de croître comme il répandait le désastre autour de lui. Bientôt toute cette région de la Terre fut la proie des flammes; et le Dragon courait comme un fou au milieu de son oeuvre...

    Gatrasz.


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